LANGLOIS

Après avoir, en 1955, suivi des études de chimie dans un lycée technique, Pierre-Gérard Langlois suit en 1956 les cours d’arts décoratifs de l’École des beaux-arts de Rouen. Il commence à peindre en 1957, mais s’orientant professionnellement vers le décor et le costume de scène, il travaille à partir de 1959 pour le Théâtre national populaire de Jean Vilar avant d’être décorateur chez Lanvin (jusqu’en 1962), puis chez Chanel (jusqu’en 1964). Ce sont ensuite les rencontres de Félix Valoussière (directeur du théâtre des Champs-Élysées) et de Élie-Léon Brami (directeur de la Galerie Vendôme) qui l’un et l’autre remarquent sa peinture et organisent ses premières expositions à Paris (voir expositions personnelles ci-dessous).

Ses recherches le conduiront vers un autre registre, toujours proche de l’abstraction, avec des compositions nettement plus colorées, aux effets de pétrifications et de marbrures antiques et généralement construites à partir du thème du Nu. Pour dissocier ces travaux, il choisira de leur donner une seconde signature, G. Duroc.

Pierre-Gérard Langlois n’avait que 54 ans lorsqu’il a été emporté par une longue et cruelle maladie. Dix-sept ans après sa disparition, les 15 octobre 2011 et 25 février 2012, plus de quatre cents tableaux constituant son fonds d’atelier furent dispersés en deux ventes aux enchères organisées en l’Hôtel des ventes de la Seine à Rouen. Cet événement, outre qu’il ré-explora ce qui est dit ci-dessus, mit au jour une facette ignorée de sa création, tue par Langlois de son vivant, avec la découverte de grands pastels totalement abstraits alliant la force du trait à la robustesse de la construction, énonçant une volonté de concilier l’abstraction lyrique et l’abstraction géométrique. Cette part secrète gardée par l’artiste pour lui seul jusqu’à la fin révéla que Pierre-Gérard Langlois, dans un destin inachevé, était parti sans avoir encore tout dit.

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