NIKI DE SAINT PHALLE

Niki de Saint Phalle a d’abord été mannequin, puis mère de famille avant d’aborder l’art en autodidacte. Elle n’a suivi aucun enseignement artistique académique, mais s’est nourrie d’abondants échanges artistiques avec ses aînés et contemporains. S’inspirant de plusieurs courants, art brut, art outsider, elle a commencé à peindre en 1952. En 1961, elle est membre du groupe des Nouveaux réalistes, tout comme Gérard Deschamps, César, Mimmo Rotella, Christo et Yves Klein. D’abord épouse de Harry Mathews, avec qui elle a deux enfants, elle se marie en secondes noces avec l’artiste suisse Jean Tinguely en 1971. Avec lui, elle va réaliser un grand nombre de sculptures-architectures, soit sur commande, soit pour le simple plaisir. Ensemble, ils ont réalisé en France la fontaine Stravinsky sur commande d’État à Niki, et Le Cyclop, création de Jean, sans permis de construire.

Outre les Tirs, performances qui l’ont rendue internationalement célèbre dès les années 1960, Niki a créé un très grand nombre de sculptures monumentales dans des parcs de sculptures. Certaines ont été réalisées sur sa propre initiative et avec ses deniers personnels comme celle du jardin des Tarots en Toscane, ou du Queen Califia’s Magical Circle, dans le parc de Kit Carson à Escondido, dans la ville de Escondido, (Californie).

Jouant de sa beauté, de son talent à porter les toilettes les plus étranges, l’artiste a très vite attiré l’attention des médias sur elle et du même coup sur le couple qu’elle forme avec son compagnon devenu ensuite son époux, Jean Tinguely.  Niki de Saint Phalle laisse derrière elle une œuvre immense dont elle a fait de généreuses donations en particulier au Sprengel Museum Hannover et au musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice.

Elle a défendu la postérité de son compagnon en œuvrant pour l’ouverture du musée Tinguely à Bâle.

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